Anthony Croslard

  • Anthony Croslard : la Force Tranquille du Bûcheron…

Il n’est vraiment pas du genre à rouler des mécaniques et pourtant il en a abattu du chemin... Solide comme un chêne et trempé d’humilité, il dégage la force tranquille de ceux qui ont vécu de grandes choses. Le milieu l’avait jadis surnommé « le Bûcheron » : décryptage du CV sportif d’Anthony Croslard, triathlète en devenir de la Team Schneider Electric Nantes…

Né dans la capitale de la Bretagne, c’est à une quarantaine de kilomètres à l’ouest, dans la commune de Saint Méen le Grand que le jeune Anthony grandit. L’histoire ne dira pas si c’est à coup de galette de blé noir qu’il aura développé toute sa puissance... A seulement 7 ans, une raquette et un volant en main, Anthony ne le sait pas encore mais cette passion naissante pour le badminton va durer une trentaine d’années ! « J’adore ce sport pour sa rapidité, son explosivité, le partage avec mes partenaires de double (hommes et mixte) et l’ambiance des tournois » commente-t-il.

Il intègre alors le collège dans une section sport étude badminton et obtient même un sésame d’entrée au CREPS de Dinard qu’il n’honorera pas ; « mes parents ont préféré un parcours plus classique pour poursuivre mes études » poursuit-il. Sacré champion de Bretagne en double hommes dans la catégorie minime puis cadet, il participe logiquement aux Championnats de France ; au passage, il hérite de son surnom grâce à son smash explosif qui aura fait des ravages sur le circuit. Il en aura foulé des terrains et mouillé les maillots de nombreux club Anthony ! De belles images plein la tête et quelques regrets aussi, il se souvient encore des finales perdues face à Thomas Quéré, licencié à Guichen Bourg des Compte, sa bête noire : « Je suis le Poulidor du badminton ! » plaisante-t-il.

Son héros du sport est David Toupé, son premier coach et Mévénnais comme lui, plusieurs fois champion de France senior de la discipline. « Après un grave accident de ski, il devient paraplégique mais au lieu de baisser les bras, il redouble d’efforts et devient champion du monde d’handi-bad. J’admire l’homme, son parcours sportif et son abnégation. » explique-t-il. A la perspective de courir son premier triathlon sprint en fin juin prochain, Anthony vibre à l’idée « de partager des moments uniques, découvrir ses collègues dans un contexte autre que celui du travail et aussi se lancer un challenge personnel ! ». Reconverti pongiste ces temps-ci à la suite de blessures à répétition, il est heureux de renouer avec une discipline « un plus cardio » selon lui. Adepte de la citation d’André Gide, « il n’y a pas de problèmes mais que des solutions », une évidence transpire : nul doute qu’Anthony Croslard trouvera la clé de l’équation du Triathlon International de Saint-Jean de Monts.

Rédaction par Chuong Pham-Minh – Avril 2019