Yannick Baziret

• Yannick Baziret : l’Echappée Belle…

« Il a du métier » comme on dit dans la discipline d’où il vient. Derrière son côté félin, l’œil perçant et l’allure athlétique, il a développé au fil des années le sens de la performance et du dépassement. Et même si son parcours en impose tout naturellement, il est pétri de cette volonté de partager tous ces moments qui font que la vie est si belle. Portrait de Yannick Baziret, le cycliste de la Team Schneider Nantes, ascendant triathlète…

Et « p’têt ben qu’oui » qu’il fait lui aussi partie des irréductibles normands de la Green Team ! Né à Mont-Saint-Aignan, il va pas mal naviguer dans le terroir rouennais, Petit-Quevilly, Louviers ou Rouen-City... C’est dans cette région imprégnée de la légende de Jacques Anquetil et ses cinq titres sur la Grande Boucle que le jeune Yannick y fait son entrée à l’école du cyclisme. « Lorsque j’étais jeune, j’avais besoin de me dépenser et mes parents m’ont toujours permis de faire du sport pour éviter de faire des bêtises... » se rappelle-t-il. Il y fait ses gammes à coup de courses sur route, sur piste et sur VTT tant qu’à faire ! « Mais cela ne me suffisait pas et je pratiquais aussi la course à pied et le bodyboard » rajoute-il.

De sa jeunesse sportive, son plus grand souvenir vient de cette dernière activité ; c'était du côté d’Hossegor et il avait alors une vingtaine d’années, « j’ai dû travailler sur moi-même pour affronter des vagues de 2 à 4 Mètres en bodyboard. La première fois, j’ai mis 20 minutes pour atteindre le haut des vagues et lors du passage de l'une d'entre elles, j’ai été happé par derrière et ensuite ballotté dans tous les sens jusqu’au fond de la mer et jusqu’à me retrouver sur le bord de plage ! J’ai sûrement battu mon record en apnée ce jour-là ! J’ai mis bien quelques minutes avant d’y retourner… »

Les champions qui le font vibrer sont Julien Absalon, le vététiste français 8 fois champions du monde et 2 fois olympique ainsi que Marc Marquez, le pilote moto espagnol 7 fois champion du monde. « Pour ces 2 sports que je connais assez bien, il faut un physique irréprochable, une détermination et un mental à toute épreuve. »

Yannick est on ne peut plus heureux de prendre part au projet « Road to Saint Jean de Monts », «j’adore le sport, j’aime les défis et je commençais à m’ennuyer dans mon sport actuel ! » s’exclame-t-il. Il n’est jamais resté loin de ses premiers amours qu’il pratique toujours assidûment et a également découvert entre temps la moto de piste ; « c’est le sport que je préfère car cela allie le physique , la concentration, la gestion du stress en même temps. »

La citation de Marc Levy, « rien n’est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables... » est celle qui se rapproche le plus de sa philosophie de vie. Ces temps-ci, trempé d’abnégation, le cycliste s’est évertué à glisser sur l’eau sans relâche et le 30 juin prochain, ce sera un plaisir de suivre sa nouvelle échappée sur le format olympique du Triathlon International de Saint Jean de Monts.

Rédaction Chuong Pham-Minh - Juin 2019